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Interview avec Valeria Bondar, diplômée du MBA Management de la Mode

Publié le 15/05/2019

Originaire d'Ukraine et polyglotte, Valeria Bondar, diplĂ´mĂ©e en 2016 de AVĚěĚĂ Paris avec un MBA en Management de la Mode, a rapidement rejoint Farfetch, « plateforme technologique de la mode de luxe », un marchĂ© numĂ©rique proposant, en 13 langues et dans 190 pays, 1000 marques de mode et de crĂ©ateurs dans les domaines de la mode fĂ©minine, masculine, enfantine, vintage, des montres de luxe et de la bijouterie.

Vous parlez chinois et officiez désormais pour le distributeur Farfetch. Parlons-en. Mais d'abord, dites-nous : qui êtes-vous ? D'où venez-vous ? Quel est votre parcours académique et professionnel ?

Valeria Bondar : Je viens d’Ukraine mais me considère avant tout, aujourd’hui, comme à moitié chinoise, ayant passé près de 8 ans à travailler et à étudier en Chine – et la majeure partie de mon expérience professionnelle provient du marché chinois.

Valeria Bondar

En 2016, j’ai obtenu mon MBA d’AVĚěĚĂ Paris en Marketing de la Mode et je travaille actuellement en tant qu’administratrice marketing affiliĂ©e pour le groupe britannique Farfetch (depuis plus d’un an Ă  ce jour). J’ai Ă©tĂ© ravie d’ailleurs d’être tĂ©moin de l’introduction en bourse de la sociĂ©tĂ© Ă  New York et des nombreux changements intĂ©ressants intervenus avant et après. Avant de rejoindre Farfetch, j’ai travaillĂ© pour VIP.com ainsi que pour Helen Lee, une marque de mode de Shanghai. Je m’occupais dans ces deux sociĂ©tĂ©s de marketing numĂ©rique et de commerce Ă©lectronique. Je suis diplĂ´mĂ©e par ailleurs en linguistique chinoise et aurais pu devenir interprète si la mode ne me fascinait pas autant ! En fait, parler la langue procure un Ă©norme avantage sur ce marchĂ© du travail, mais je ne dirais pas que c’est la compĂ©tence la plus importante. La combinaison d’une bonne connaissance de la culture locale, de la langue et du savoir relatif au marchĂ©, associĂ©e Ă  un Ă©tat d’esprit occidental, m’a Ă©tĂ© très utile dans toutes mes activitĂ©s professionnelles passĂ©es, cela m’ayant permis d’être vĂ©ritablement un pont entre l’Est et l’Ouest, que ce soit pour les entreprises chinoises cherchant Ă  se dĂ©velopper Ă  l’étranger ou pour les entreprises occidentales souhaitant s’implanter en Chine.

Quel a été le déclic en ce qui vous concerne ? Quand vous êtes-vous sentie fascinée par la mode ? Comment vous y êtes-vous prise et de quelle mode parlons-nous exactement ?

Valeria Bondar : Ma mère était couturière. J’ai donc grandi au milieu de magazines de mode, de tissus et de croquis. À l’âge de 6 ans, j’ai été aussi remarquée par une agence locale de mannequins pour enfants. J’imagine donc que cela a déterminé mon parcours dans la vie.

Valeria Bondar

Le mannequinat, depuis le plus jeune âge, m’a permis de rencontrer beaucoup de monde dans l’industrie. Pour autant, je ne me voyais pas être mannequin professionnel à temps plein. Je me suis donc tournée vers l’industrie de la mode et c’est ainsi que j’ai décidé de poursuivre des études dans ce secteur.

C’est Ă  ce moment prĂ©cis que j’ai Ă©tĂ© interviewĂ©e par Jean-Baptiste AndrĂ©ani (directeur gĂ©nĂ©ral de l'AVĚěĚĂ Paris, ndlr) avec l’idĂ©e de rejoindre le MBA d’AVĚěĚĂ Paris. J’avais des contacts dans l’industrie et une certaine expĂ©rience, surtout en Chine, mais je ne savais pas quel Ă©tait mon point fort exactement : achat, visual merchandising, relations publiques, numĂ©rique ou autre. D’ailleurs, je dois adresser un grand remerciement Ă  Jean-Baptiste AndrĂ©ani, car c’est lui qui m’a orientĂ© vers ma spĂ©cialisation en management de la mode plutĂ´t que dans la management des marques de luxe : au bout de six mois, j’ai rĂ©alisĂ© que j’avais fait le meilleur choix possible. AVĚěĚĂ Paris m’a en outre aidĂ© Ă  comprendre ma passion pour tout ce qui a trait au digital et au e-commerce. Avant mĂŞme d’avoir terminĂ© mon projet capstone, j’ai dĂ©crochĂ© un emploi chez Helen Lee, une marque de mode de Shanghai – une Ă©tape qui Ă©tait pour moi alors bien ambitieuse. J’ai aidĂ© la marque Ă  Ă©tablir, Ă  partir de rien, ses opĂ©rations de commerce Ă©lectronique, de l’emballage au service clientèle. La mode me passionne aussi parce que c’est l’un des rares secteurs oĂą les femmes peuvent avoir des perspectives de carrière incroyables et une voix importante – un problème que de nombreuses entreprises, mĂŞme les plus grandes, ont parfois encore du mal Ă  rĂ©soudre.

Farfetch est connu, en matière de ressources humaines, pour « mettre en valeur l'individualité. » Comment avez-vous rejoint Farfetch il y a un an ?

Valeria Bondar : En fait, ce n’était pas la première fois que je postulais à un poste chez Farfetch, mais j’aurais finalement réussi à rejoindre ce groupe. J’étais chez VIP.com à l’époque, et bien que ce fût une excellente compagnie, dès que j’ai vu qu’il y avait une ouverture chez Farfetch, j’ai su que je devais réessayer, d’autant plus que le poste convenait parfaitement ce que j’avais fait jusqu’alors. Au bout de quatre mois et de nombreuses interviews, je suis revenue à Shanghai pour intégrer le groupe.

Quel est votre rôle au sein de Farfetch aujourd’hui ?

Valeria Bondar : Je suis Senior Affiliates & Partnerships Executive, c’est-à-dire administratrice marketing, un titre qui sonne un peu compliqué à ceux qui ne sont pas familiarisés avec le e-commerce. Cette division du marketing est très jeune et assez immature en Chine (contrairement à l’Occident), ce qui explique probablement pourquoi ce poste n’existait pas plus d’un an avant mon embauche.

En un mot, je suis une sorte de partenaire en marketing numérique, qui vous aide, ainsi que vos partenaires, à générer des revenus en ventes et en commissions, de sorte que vos partenaires restent toujours motivés par l’amélioration des performances, car leurs propres revenus en dépendent. On est dans du gagnant-gagnant ! J’adore, parce que, contrairement à de nombreuses disciplines du marketing numérique, il s’agit de nouer des relations de confiance étroites avec vos partenaires et vos affiliés – lesquels ne peuvent donc qu’être rentables.

Valeria Bondar

De solides partenariats hors ligne, combinés à une utilisation intelligente des données et à une innovation technologique permanente, rendent cette discipline extrêmement stimulante et passionnante.

Comment cette expérience en marketing numérique a-t-elle changé votre vision de la planète mode ? Qu’avez-vous appris de déterminant ?

Valeria Bondar : Le plus grand enseignement, dans mon rôle actuel mais aussi dans les précédents, concerne la façon dont les interactions hors ligne nous impactent en permanence, de surcroît à l’ère numérique. De nos jours, les données et la technologie sont en effet très directionnelles. Dans la mode, toutefois, qui reste en elle-même un produit de la créativité, les algorithmes ne peuvent pas être reproduits. Parallèlement, quelle que soit l’innovation technologique de la société dans laquelle on évolue, la communication interpersonnelle et l’exécution du travail en équipe restent la clé du succès. C’est une véritable bénédiction que de pouvoir travailler aux côtés de tant de personnes brillantes qui collaborent, génèrent des idées et les exécutent à tant de niveaux. Je suis convaincue que les personnes officiant dans la mode sont parmi les plus motivées et parmi les plus passionnées, car le secteur est en soi une source d’inspiration permanent !

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