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Interview avec Prea Vani Varma, diplômée du MBA Mode et Media

Publié le 15/11/2019

Diplômée d'un MBA en Mode & Media, l’Indienne Prea Vani Varma est devenue un phénomène après avoir déclaré au quotidien Times of India que Paris était « la meilleure ville qui soit pour étudier la mode. »

D’où venez-vous en Inde et pouvez-vous nous en dire plus sur votre vie et sur votre carrière à New Delhi ?

Prea Vani Varma : Je suis née et j’ai grandi en Inde, à New Delhi, dans une famille qui a toujours porté les rêves et les aspirations de la petite fille que j’étais. J’avais 14 ans lorsque je suis allée à Paris, en France, pour la première fois et la rue et le premier magasin que je voulais visiter était Chanel, rue Cambon. C’est alors que j’ai su qu’un jour, je m’envolerai pour Paris pour apprendre davantage de ce monde. J’ai obtenu un baccalauréat en littérature anglaise et une maîtrise en relations publiques et en communication d’entreprise dans de prestigieuses écoles indiennes.

Prea Vani Varma

Prea Vani Varma

Rapidement, Ă  l’âge de 24 ans, après avoir travaillĂ©e durant deux ans dans le monde de l’entreprise et des technologies, loin du secteur de la mode, j’ai dit Ă  mes parents qu’il Ă©tait temps que je rĂ©alise mon rĂŞve vieux de dix ans. Je savais dès lors qu’un jour, je rejoindrai les bancs d’AVĚěĚĂ Paris, que je vivrai Ă  la CitĂ© Universitaire et travaillerai idĂ©alement Ă  la Fashion Week de Paris et aux salons. Après avoir finalisĂ© mon MBA Mode & Media d’AVĚěĚĂ Paris, je suis retournĂ©e Ă  New Delhi et aujourd’hui, je suis responsable du digital et des mĂ©dias au Fashion Design Council de mon pays – lequel Ĺ“uvre Ă  la promotion et au dĂ©veloppement de 400 stylistes, mannequins, chorĂ©graphes et artistes indiens aux niveaux local et mondial. Les principaux Ă©vĂ©nements sur lesquels je travaille sont la Semaine de la mode en Inde (printemps/Ă©tĂ© et automne/hiver) et la Semaine de la couture en Inde.

Vous ĂŞtes devenue un phĂ©nomène sur le net après avoir dĂ©clarĂ© dans une interview au Times of India que Paris Ă©tait le lieu idĂ©al pour Ă©tudier la mode. Vos propos sont devenus viraux. Que vous ont apportĂ©es prĂ©cisĂ©ment ces Ă©tudes suivies Ă  Paris et au sein d’AVĚěĚĂ?

Prea Vani Varma : AVĚěĚĂ Paris m’a permis de suivre les cours qui m’intĂ©ressaient vraiment. Le programme MBA Mode & Media nous aide Ă  mieux comprendre le passĂ© et Ă  trouver des solutions pour l'avenir des mĂ©dias de la mode. On nous donne l’occasion de crĂ©er, de conceptualiser et de styliser un magazine ou encore de visiter le siège de Elle China Ă  Shanghai afin d’apprendre comment un magazine peut devenir interactif, par exemple avec Super Elle. Les membres du corps professoral d’AVĚěĚĂ Paris ont Ă©tĂ© d’une grande aide et d’un soutien sans faille, ce qui m’a permis de m’investir encore plus dans la vie de l’école et dans mes matières.

Vous avez également dit que le fait d'étudier avec autant de nationalités différentes vous avait ouvert l'esprit vers d’autres pays et d’autres cultures. Dans quel sens ? J'ai lu que vous aviez le sentiment d’être devenue durant vos études à Paris une « citoyenne du monde ! »

Prea Vani Varma : En effet, je me considère fièrement comme une citoyenne du monde d’aujourd’hui. Après avoir parcouru le monde avec ma famille et avec mes amis et ensuite avoir vécue à Paris pendant deux ans, je suis devenue une femme éprise d’une vision globale et sociale. Mes expériences m’ont aidé à mûrir professionnellement et personnellement.

Pendant vos études à Paris, vous avez également travaillé et effectué des stages. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces expériences ?

Prea Vani Varma : Je suis arrivĂ©e Ă  Paris le 7 septembre juste avant la Fashion week et j’avais hâte de dĂ©buter des stages. J’ai effectuĂ© mon premier stage dans les coulisses du dĂ©filĂ© de mode de la marque INGIE Paris et j’ai d’ailleurs profitĂ© de cette occasion pour rencontrer et interviewer des mannequins pour le blog d’AVĚěĚĂ. Durant ces stages, vous pouviez ne pas ĂŞtre payĂ©e mais c’est comme ça que l’on multiplie les expĂ©riences et que l’on noue des contacts. Je suggère Ă  tous les Ă©tudiants de faire ce type de stage et de ne pas se sentir trop flouĂ©s s’ils ne sont pas payĂ©s.

Prea Vani Varma

Prea Vani Varma

Vous avez également réalisé un documentaire sur la situation des travailleurs indiens et bengalis dans les usines de vêtements et de textiles. Le genre d’expérience qui change une vie !

Prea Vani Varma : En grandissant en Inde, j’ai visitĂ© avec mon père des usines de confection et une fois, j’ai eu l’occasion de me rendre Ă  Dhaka, au Bangladesh, oĂą j’ai rencontrĂ© des travailleurs d’usines de confection et leurs familles. Une Ă©cole créée par une Ă©cole amĂ©ricaine Ă©tait situĂ©e dans la banlieue oĂą les enfants de ces travailleurs Ă©taient Ă©duquĂ©s. Lors d’un de nos cours Ă  AVĚěĚĂ Paris, on nous a montrĂ© le documentaire The True Cost et instantanĂ©ment le souvenir d’avoir enseignĂ© et jouĂ© avec ces enfants heureux m’a donnĂ© l’idĂ©e de mon projet de Capstone. Le documentaire The True Cost relate des histoires dramatiques et des incidents qui se produisent dans le monde entier avec ceux qui fabriquent la fast-fashion d’aujourd’hui. Mon projet Ă©tait de mettre en valeur ce revers. Mais il y a aussi très peu de documentaires et d’études montrant les efforts actuellement dĂ©ployĂ©s pour la sĂ©curitĂ© et le bien-ĂŞtre des travailleurs de l’industrie du vĂŞtement et de leurs familles. Après l’incendie et l’effondrement des usines de confection en 2012 et 2013, les marques qui investissent en Inde et au Bangladesh se sont sĂ©rieusement effondrĂ©es. La tentative de rĂ©aliser un documentaire visait Ă  ramener ces marques Ă  investir car le type de main-d’œuvre, de textiles et de matĂ©riaux disponibles dans ces pays est extrĂŞmement bon et abordable. De rĂ©els efforts sont dĂ©ployĂ©s pour amĂ©liorer les situations, mĂŞme si elles sont encore imparfaites. Il faut donner une chance Ă  cette tendance. J’ai visitĂ© des usines de confection Ă  Manesar, une ville industrielle situĂ©e dans l’Haryana, pour interroger et documenter la façon dont les propriĂ©taires de vĂŞtements investissent pour rĂ©pondre aux besoins de base tels que les repas, le transport et la crĂ©ation d’un environnement de travail sĂ»r et propre. J’ai prĂ©sentĂ© mon documentaire Ă  la CitĂ© Universitaire Ă  des Ă©tudiants Ă©trangers qui avaient des questions sur la manière dont ils pouvaient contribuer eux aussi Ă  la sensibilisation ou Ă  la promotion d’un bon environnement de travail. Nous devrions tous faire de mĂŞme car, en tant qu’étudiants et professionnels de la mode, nous sommes responsables, nous sommes le dĂ©partement des ressources humaines pour tous ces travailleurs !

Quels sont vos projets actuels et Ă  venir ?

Prea Vani Varma : Je souhaite faire avancer cette initiative, retourner au Bangladesh et même dans d’autres pays produisant des vêtements à grande échelle. Documenter mes expériences ; travailler avec les propriétaires et les travailleurs pour améliorer la situation des entreprises de la mode. La mode n’est pas glamour si au fond des milliers de personnes perdent leur gagne-pain. Ce serait formidable si les étudiants en mode approfondissaient ces sujets et trouvaient des solutions. J’aimerais les guider dans cette voie et travailler avec eux !

Pour plus d’informations sur le MBA suivi par Prea Cycle Expert Mode Image et Production Média

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